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Basic Instinct v Fatal Attraction  

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Posted (edited)

I like Basic Instinct more for some reason. Maybe it's just because Fatal Attraction has been imitated so many times it's no longer unique.

By the way, here's the real ending for the movie before the studio interfered:

Edited by ShadowOfTheWave
Guest Len B'stard
Posted

Fatal Attraction is the better film, BI has more boobage for your currency.

Guest Len B'stard
Posted

Quite apart from anything, fucking on cocaine is crap :lol:

Guest Len B'stard
Posted

basic instinct is the greatest movie from the 90's and one of the greatest ever done. i'll post an article by french critic jacques saada later. it explains eloquently why basic instinct is a masterpiece and why sharon stone is god.

OR...its an awfully corny predictable film with aspirations of film noir which it forgoes for lots of sex scenes and a sensational pseudo-slasher film tone. Don't get me wrong, it's OK, it's not awful but a masterpiece? :lol:

Posted

please somebody translate this. this article (one of the best ever written by any critic) is about how incredibly great are basic instinct and sharon stone:

Dans le somptueux clair-obscur à la Rembrandt d'une vaste chambre en forme d'autel, décorée de vitraux ornés de croix d'apparence celtique, un couple enlacé fait l'amour. Peu à peu, la jeune femme oriente la bataille amoureuse en une dérive rituelle où, chevauchant son partenaire, elle entrave ses poignets avec un foulard de soie blanche en le crucifiant aux montants de leur couche ; puis, se redressant au-dessus de lui, telle la Vénus d'Ille, soulevée par l'orgasme naissant, le visage balayé de ses magnifiques cheveux blonds par un rythme incantatoire, déhanchant son corps sculptural en une véritable parade sexuelle, tend le bras vers un pic à glace dissimulé derrière elle, sous le drap, le saisit en guise de poignard sacrificiel et, avec l'effrayante puissance déployée dans la splendeur cambrée de son corps, l'en frappe à l'instant de l'éjaculation dans un jaillissemment de sang, continuant de l'en frapper à coups redoublés avec une sauvagerie guerrière surgie du fond des âges... La victime de cette cérémonie sanglante est un certain Johnny Boz, ange déchu du rock. L'enquète est confiée à l'inspecteur Nick Curran de la police de San Francisco, et à son collègue, Gus Moran. Très vite, leurs investigations vont les mener vers une jeune, riche, brillante et talentueuse romancière blonde, à l'impressionnante beauté, Catherine Tramell, dont la grandiose résidence surplombe, telle un temple, l'océan que reflète son regard. Or, par un phénomène étrange, le déroulement de l'enquête semble pousser les protagonistes à s'entredétruire sous l'emprise de la jeune femme ou à vivre sous sa domination ; plus étrange encore, les romans de Catherine Tramell, comme le fil des Parques, apparaissent sceller le cours des destinées humaines.

Transcendé, sublimé, par la puissance du génie dramatique et la formidable beauté de Sharon Stone, Basic Instinct constitue avec Sliver un tournant, la somme dramaturgique charnière de cette fin de siècle dont Sharon Stone est la plus fabuleuse révélation.

La fascinante puissance du prologue de Basic Instinct prépare l'implacable épilogue de Sliver ; son propre épilogue, sans fin, annonçant, grâce à l'intercession divine de Sharon Stone, le retour et la prise de possession mystique de son appartement par Catherine, métamorphosée en Carly, dans Sliver, à l'instar de Wotan devenu le Voyageur dans Siegfried.

De Basic Instinct ou l'instinct fondamental à Sliver ou le chaos des instincts, Sharon Stone est le démiurge de la mise en oeuvre du concept nietzschéen d'"instinct" : ayant, dans Basic Instinct, imposé le règne de l'instinct fondamental dans l'élan qui détermine le choix de l'"élu" et dans celui que donne la sensation d'avoir été choisi, par la perception de l'"autre", Catherine, devenue momentanément Carly, met fin au chaos des instincts et à l'égarement blasphématoire de ceux qui prétendent jouer à Dieu, en dressant le constat de destruction de leurs ambitions sacrilèges. Basic Instinct est, par ailleurs, enrichi d'innombrables points de repère, mythologiques notamment : Catherine méditant devant le bûcher purificateur, au lendemain de la nuit d'amour ; son environnement d'amazones, Roxane, Hazel, Beth ; sa parure précieuse dans les dernières scènes ; l'utilisation du blanc et du noir (les deux Lotus, noire et blanche, de Catherine ; son foulard et son châle, sa robe, son manteau, son tailleur, blancs... ; les vêtements noirs de Roxane) ; le plan final où resplendit le pic-épée comme dans une crypte. Il faudrait décoder chaque plan, voire chaque écran de la "régie" dans Sliver.

Une idéale fusion, proche du drame wagnérien, de tous ses éléments constitutifs - scénario, dialogues, décors, photo, montage, musique, interprétation - portés à leur plus haut point de rigueur par une mise en scène idéale, confère au chef-d'oeuvre de Sharon Stone et Paul Verhoeven les tonalités rarissimes d'une création intimiste et grandiose à la fois.

Pour incarner le personnage immense, surhumain, unique, le plus absolu de la dramaturgie contemporaine, de Catherine Tramell, il fallait une parfaite adéquation entre un être d'essence supérieure, Sharon Stone, et un rôle impliquant une mission dont la stratégie et la finalité seraient les siennes. Hasard et nécessité, arrivant à son heure, écartant des lois sans force par la force des ses propres lois qui deviendront les nôtres, Sharon Stone donne naissance à un personnage infaillible, aux normes inconnues jusqu'à elle.

Protectrice du Graal, elle-même déesse, Sharon Stone est vraiment l'envoyée des dieux : Parque ordonnatrice de la vie et la mort, d'une férocité inexpiable à l'encontre de la médiocrité profane, suractivant l'un par l'autre le plaisir des sens et l'intellect, unissant le païen au sacré, le sacral au mystique, l'Occident et l'Orient, Apollon et Dionysos, Éros et Thanatos, la cathédrale et le temple, ouvrant et fermant à volonté celui de Janus dont elle s'approprie les deux visages, pour unir enfin l'Olympe et l'Assemblée où, inversant les rôles, l'ironique déesse provoque de son tribunal, par un légendaire décroisement et croisement de jambes, l'humanité, là où elle en connaît les faiblesses, tout en choisissant l'élu (Nick).

Réconciliant Sparte et Athènes au soleil de Nietzsche, Sharon Stone déploie, de l'extrême fragilité à l'infinie puissance, une course exploratoire avec la rigueur conceptuelle et le légitime orgueil d'un auteur.

Transmutant toutes les valeurs par-delà le bien et le mal, Sharon Stone catalyse toutes les potentialités divines et humaines dont nous sommes les comptables depuis Eschyle et Homère. Parque de nos destinées, elle donne naissance à un sur-être dont la volonté de puissance, de pouvoir (Wille zur Macht) n'exclut pas du "surhumain", "l'humain, trop humain". Son intervention liminaire, d'essence sacrale, le châtiment de l'humanité déclinante prise en la personne de Johnny Boz, déclenche la seule réaction envisageable - une enquête policière - par une société incrédule qui, ayant perdu le sens du message sacral initiatique, ne croit plus qu'au mensonge, seul de nature à suspendre son incrédulité ; cet état de suspension of disbelief auquel Catherine fait allusion, lors d'une scène capitale, dans la voiture qui l'emmène vers son interrogatoire.

Lorsque ayant semé les "vrais-faux" indices qui lui suffiront à égarer les hommes, à clore l'enquête en refermant la porte sur les certitudes qui satisfont leur logique, la déesse aura estimé sa mission terminée, seule une défaillance humaine de femme amoureuse chez la manipulatrice suprême, telle Mme de Merteuil qui ressentirait soudainement la vulnérabilité de Mme de Tourvel, lui fera surseoir à l'élimination de l'élu d'un moment, sous l'égide menaçante du pic à glace sacrificiel devenu épée de Damoclès.

Aussi lumineuse que le prélude de Lohengrin, aussi intense que celui de Parsifal, aussi radieuse et majestueuse que le lever du jour et la scène finale du Crépuscule des dieux, Sharon Stone est aussi belle qu'une page de Wagner à laquelle Mozart et Richard Strauss auraient collaboré et dont l'admirable partition qu'elle a su inspirer à Jerry Goldsmith, entièrement structurée à partir des leitmotive de son personnage, nous offre la plénitude. La distinction aristocratique, la force de caractère, la puissante expressivité, les nuances infinies de ses traits, de sa voix, de sa diction, comme sous-tendues par un bonapartisme conquérant, sont aussi décisives dans leur perfection et leur ascendant impérieux que la symphonie Héroïque de Beethoven.

Sharon Stone nous élève à l'origine de la tragédie par la surnaturelle beauté d'un cérémonial où sa danse sacrale et le rituel incantatoire de sa gestuelle amoureuse s'organisent en une authentique liturgie ; où Circé maîtrisant Ulysse à la pointe de son glaive redonne au monde cette sensation d'absolu qui l'avait abandonné.

Incarnant cette voisine de palier du Soleil dont rêvait Nietzsche, Sharon Stone, par son charisme, fait partie de ces quelques êtres dont on a le sentiment troublant et fort qu'on les attendait depuis l'aube des temps. Par l'épée, par le feu, par le sang, elle nous entraîne et nous guide à travers les décombres de la décadence contemporaine vers la nouvelle aube, régénératrice, du troisième millénaire. Sa volonté de pouvoir, sa conception du monde, sa Weltanschauung, lui fraient tout naturellement sa voie vers l'ère nouvelle d'une Ordnung personnelle.

Par la synthèse de Catherine et de Carly, Sharon Stone réalise ainsi le rêve nietzschéen du sur-être aux dimensions infinies, Catherine révélant parfois les fragilités de femme de Carly et l'humaine, trop humaine Carly, rendue plus forte par ce qui ne l'a pas tuée, dressée, telle l'archange saint Michel, face à l'humanité déchue, nous restituant Catherine dans sa toute-puissance.

Jacques Saada

Posted (edited)

Basic Instinct, easily. It's witty, entirely self-aware, riotously entertaining and Catherine Tramell is a legitimately interesting character. I don't think it's a masterpiece, but it's a much better film than it's generally remembered as being.

Fatal Attraction is a terrible film, except that Michael Douglas and his ballsy as fuck decision to play his character as a bloodless opportunist instead of as a good guy who makes a mistake (as IIRC, was the intended reading), make it a hundred times more watchable and effective than it has a right to be.

Edited by Angelica
Posted

I guess they knew what they were doing with Stone character, the beaver scene had to be empowerment. But how it plays out is trashy exploitation, its a fine line.

Guest Len B'stard
Posted

Thats a very base level self awareness though wouldn't you say? There are types of self awareness, at the bottom of the barrel is exploitation and at the top is…i dunno, profundity? It's good to aim for the final third and end up somewhere halfway between one and the other.

Posted

I think you might be putting too much on self aware. Basic isnt a profound movie, but there is some subtext. Its not Expendables. But the only difference between Showgirls and Basic Instinct is the latter was a hit. I just meant when they wrote Basic they knew what they were doing with characters, script.

Posted

Also dont agree movies should neccesarily be aiming for profundity. First is entertainment, especially in a thriller. Not many movies are made with such ambitions either.

Its weird tho because in postmodern feminist film theory Sliver and Basic Instinct always used as examples. Both well known pieces of shit.

Guest Len B'stard
Posted

Oh nor do I, i was just discussing the concept of self awareness and the different levels of it and was trying to label like..this is the highest estate of it and this is the lowest. I do think that the very best cinema can do is be profound...but thats not necessarily what each different movie or kind of movie is aiming for.

Posted

Are there any profound thrillers? i guess thats not the first thought but did someone do it.

Deer Hunter is one that has a profound angle. There are a few movies I came out thinking. Like Breaking the Waves. Reds had a poignant ending. Music of Chance was more ambiguous. I generally like crime and comedy so theres probably a lot in other genres. I tend to block out emotion.

Posted

Michael Douglas should top his film career with make an Expendables version of his characters. A nice, self aware amalgamation of all his movies.

"Michael Douglas vs. Women"

Posted

Michael "Sexy Boy" Douglas and his array of v-neck sweaters with no shirt scenes.

Start with a Jewel in the Nile dance scene, then get GI Jane to sexually harass him, then get murdered by a lesbian with an ice pick. It's basically the bones of a script.

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